Armada
Genèse de la nouvelle chevalerie
On ne se rend pas compte de la cohésion qui résulte de six mois de vie commune, intense, coupée du monde. On ne se rend pas compte que la force d’un collectif se bâtit là, dans les marges du monde, et que c’est dans ces failles que tout devient possible, qu’il suffit de ça pour édifier un collectif qui puisse s’attaquer à une tâche dont la grandeur l’aurait terrifié rien qu’en pensée, à peine quelques mois plus tôt.
On ne réalise pas que l’insertion dans une tradition, la réception au sein d’un ordre, que la vie communautaire ordonnée à un but partagé, vers lequel tendent discours, rituels, enseignements et pratique collective à dominante physique, sont de nature à changer une juxtaposition d’individus modernes en embryon d’unité d’action véloce.
On n’imagine pas ce que c’est. Mais cependant : imaginez, tout de même.
Imaginez ainsi une cohorte de combattants courageux, maîtres d’eux-mêmes, justes et aptes à décider dans l’action. Tout cela, imaginez-le, en gardant à l’esprit que cet ensemble d’hommes ne cesse jamais d’être un seul et même corps.
Et allouez à cet ensemble des objectifs stratégiques en les dotant d’une doctrine d’action à même de faire face aux évolutions les plus récentes d’un ennemi désigné.
Maintenant, imaginez ce qu’il est possible de faire, après ça ».
Ainsi parle l’Index, instigateur et narrateur de l’épopée de l’Armada.
Fiction contemporaine, Armada retrace l’aventure d’une poignée d’hommes mue par une idée commune : reformer une élite d’hommes vertueux, croyants et combattants, à même d’œuvrer pour le rétablissement de l’ordre au sein de leur société. Une nouvelle chevalerie plongeant ses racines dans le passé, orientée aux enjeux de son temps, dont la genèse prometteuse préludera à un devenir inattendu.